
Contexte
Au début des années 2000, les économistes et statisticiens des institutions partenaires du projet CEROM font le constat qu’une information statistique importante et de qualité existe dans les Outre-mer, mais qu’elle demeure assez peu connue et exploitée. Le premier chantier mis en œuvre a consisté en la production de comptes économiques rapides : alors que les comptes économiques d’une année n n’étaient disponibles qu’en année n+3, ils sont désormais disponibles dès le second semestre de l’année n+1. Ces informations plus précoces favorisent l’analyse et le pilotage économique des territoires.
Objectif
Le partenariat CEROM vise à améliorer l’information économique et la capacité d'analyse macroéconomique des collectivités territoriales d’Outre-mer notamment via :
- La construction de modèles économiques adaptés à ces territoires, permettant en particulier la réalisation de comptes rapides sur la base des comptabilités économiques existantes ;
- L’élaboration d’indicateurs de conjoncture donnant une lecture rapide des évolutions économiques ;
- La promotion de l’analyse économique des collectivités et territoires d'Outre-mer, par la valorisation de données inexploitées et dans le but de rendre cette analyse accessible au plus grand nombre (production de bilans macroéconomiques, et d’études conjoncturelles ou thématiques) ;
- La construction d’un réseau d’échanges de bonnes pratiques et de comparaisons de méthodes entre les parties ;
- Le renforcement de la qualité du système d’information économique en rapprochant statisticiens, économistes et utilisateurs de données économiques.
Ce partenariat a permis également de mesurer pour la première fois le PIB de certaines collectivités d’Outre-mer ou encore de produire une analyse fine des tissus d’entreprises de différents territoires.
Méthode
Le partenariat fait l’objet d’un accord cadre reconduit depuis 2005 entre les institutions partenaires. Cet accord-cadre définit les objectifs et les modalités de mise en œuvre du partenariat. Il a été renouvelé en 2021.
Ce partenariat est piloté par les sièges des différentes institutions partenaires et il se décline localement par les représentations locales des institutions dans sept territoires ultramarins : les cinq DOM, la Polynésie française et la Nouvelle-Calédonie. Le partenariat couvre également les autres collectivités d’Outre-mer : Wallis-et-Futuna, Saint-Pierre-et-Miquelon, Saint-Martin et Saint-Barthélemy.
Le champ d’intervention du projet CEROM est la production d’informations économiques et de bases de données permettant un suivi des économies d’outre-mer, l’analyse et la mise en perspective de l’information macro-économique existante.
Les institutions partenaires produisent des statistiques et des analyses économiques permettant d’éclairer les politiques publiques en fournissant des éléments de diagnostic. En revanche, l’évaluation de politiques ou de projets, l’élaboration de programmes et de stratégies de développement se situent jusqu’à présent au-delà du champ de travail de CEROM.
Résultats
Le contenu des travaux du partenariat CEROM est constitué par la collaboration des institutions partenaires dans les travaux suivants :
- La réalisation et la publication d’études économiques (bilans macroéconomiques, études sectorielles…) ;
- La construction de comptes économiques rapides ;
- L'élaboration de tableaux de bord conjoncturels.
Les publications issues du partenariat peuvent être consultées sur le site du projet CEROM.
Par ailleurs, l’AFD a organisé avec ses partenaires sept conférences sur les Outre-mer. La plus récente a eu lieu le 13 octobre 2022 avec pour thème : « Les Outre-mer en transitions, défis et visions d’avenir ». La prochaine conférence sur les Outre-mer organisée par l’AFD (en dehors du partenariat CEROM) aura lieu le 3 juin 2025, sur le thème des Outre-mer dans leur bassin océanique.
A revoir en replay : La 7ème conférence AFD-CEROM
Enseignements
Conformément au diagnostic initial qui avait motivé son lancement, le partenariat CEROM montre qu’une information socio-économique statistique importante existe dans les Outre-mer, qui était et demeure encore jusqu’à présent insuffisamment mobilisée, notamment dans les milieux académiques. L’exploitation des sources de données statistiques disponibles a permis de produire de nombreuses études ces vingt dernières années. Ce travail suppose toutefois en amont de bien prendre en compte les spécificités et parfois les limites des différentes sources de données, qu’elles soient issues de l’Insee, des services statistiques ministériels ou des instituts d’émission monétaire.
Contacts :
- Bertrand Savoye, chargé de recherche à l’AFD
- Stéphanie Margot, responsable de la cellule Stratégie et appuis transverses, département Trois océans, AFD

Contexte
Présente au Cambodge depuis 1993, l'AFD soutient le pays en se concentrant sur deux domaines structurels clés : la promotion d'un développement territorial équilibré (accès aux services de base, gestion des ressources en eau, adaptation au changement climatique…) d'une part, et le soutien au secteur productif dans le respect des normes environnementales et sociales (énergies renouvelables, formation technique et professionnelle) d'autre part.
Objectif
Produits par une équipe d’économistes risque-pays, les diagnostics-pays permettent d’analyser les processus de développement des États dans lesquels l’AFD intervient, de caractériser leur trajectoire de croissance, mais aussi de détecter les vulnérabilités économiques, sociales, politiques et financières associées à ces trajectoires. Le groupe AFD est ainsi en mesure de bien mesurer les enjeux et de suivre les risques associés à chacun de ses investissements.
Un accent particulier est mis sur les pays en développement, notamment en Afrique, pour lesquels les analyses macroéconomiques sont rares ou peu fréquentes, dans un souci de complémentarité avec les productions existantes sur l’actualité économique mondiale, plus volontiers focalisées sur les économies avancées et les grands émergents.
En savoir plus : Les analyses macroéconomiques à l'AFD
Méthode
Les réflexions des économistes risque-pays sont nourries d’un suivi rapproché sur longue période et ancrées dans une connaissance fine des contextes locaux. Les évolutions conjoncturelles, souvent mises en avant dans l’actualité, sont systématiquement étudiées à la lumière des tendances structurelles des économies et du contexte régional dans lesquelles elles s’inscrivent, afin de mettre en évidence les problématiques macroéconomiques spécifiques à chaque pays tout en évaluant les risques au regard de trajectoires comparables dans le temps et l’espace.
Les économistes risque-pays inscrivent l’étude des vulnérabilités socio-politiques, du modèle de croissance, de la viabilité de l’endettement public, des équilibres externes et de la solidité du système financier au cœur de leur diagnostic, et accordent un point d’attention spécifique à l’exposition des pays aux risques climatiques.
Enseignements
Depuis deux décennies, le Cambodge connaît une transformation progressive lui permettant d’accomplir des progrès économiques et sociaux notables pour devenir un pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure (PRITI). Les différents chocs exogènes depuis 2020 ont néanmoins souligné la fragilité des progrès accomplis et mis en exergue les défis que le pays doit encore relever pour améliorer son environnement socio-économique, accélérer sa croissance économique et la rendre plus inclusive afin de sortir durablement de la catégorie des pays les moins avancés.
Retrouvez nos publications sur la situation macroéconomique du Cambodge :
- « Cambodge : des progrès notables pour pérenniser la croissance », in MacroDev Panorama semestriel n°44, juillet 2023
Contact :
- Laura Marie, économiste risque-pays à l'AFD

Contexte
Première puissance régionale d’Afrique de l'Ouest, la Côte d’Ivoire entend devenir un pays émergent en 2020. Elle doit pour cela réduire la pauvreté et les inégalités qui touchent sa population et tout mettre en œuvre pour favoriser l’emploi des jeunes. Partenaire historique du pays, l’AFD l’accompagne dans la réalisation des transitions déterminantes pour son avenir : démographique, sociale, énergétique…
Objectif
Produits par une équipe d’économistes risque-pays, les diagnostics-pays permettent d’analyser les processus de développement des États dans lesquels l’AFD intervient, de caractériser leur trajectoire de croissance, mais aussi de détecter les vulnérabilités économiques, sociales, politiques et financières associées à ces trajectoires. Le groupe AFD est ainsi en mesure de bien mesurer les enjeux et de suivre les risques associés à chacun de ses investissements.
Un accent particulier est mis sur les pays en développement, notamment en Afrique, pour lesquels les analyses macroéconomiques sont rares ou peu fréquentes, dans un souci de complémentarité avec les productions existantes sur l’actualité économique mondiale, plus volontiers focalisées sur les économies avancées et les grands émergents.
En savoir plus : Les analyses macroéconomiques à l'AFD
Méthode
Les réflexions des économistes risque-pays sont nourries d’un suivi rapproché sur longue période et ancrées dans une connaissance fine des contextes locaux. Les évolutions conjoncturelles, souvent mises en avant dans l’actualité, sont systématiquement étudiées à la lumière des tendances structurelles des économies et du contexte régional dans lesquelles elles s’inscrivent, afin de mettre en évidence les problématiques macroéconomiques spécifiques à chaque pays tout en évaluant les risques au regard de trajectoires comparables dans le temps et l’espace.
Les économistes risque-pays inscrivent l’étude des vulnérabilités socio-politiques, du modèle de croissance, de la viabilité de l’endettement public, des équilibres externes et de la solidité du système financier au cœur de leur diagnostic, et accordent un point d’attention spécifique à l’exposition des pays aux risques climatiques.
Enseignements
Depuis la sortie de la « décennie perdue » (2000-2010), la Côte d’Ivoire connaît une forte croissance économique (+7,2 % depuis 2012). Résiliente face aux chocs externes successifs, elle confirme sa position au sein de l’UEMOA. Pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure, elle aspire à rejoindre la tranche supérieure d’ici 2030. Pour ce faire, cette économie, encore largement orientée vers les exportations de matières premières, doit relever plusieurs défis, parmi lesquels, la restauration d’un équilibre budgétaire et extérieur. Les besoins d’investissement restent importants pour pallier des fragilités socio-économiques persistantes et construire un modèle de croissance inclusif. Malgré la bonne performance économique, le pays reste vulnérable aux risques politiques et sécuritaires.
Retrouvez nos publications sur la situation macroéconomique de Côte d’Ivoire :
-
« Côte d’Ivoire : résilience macro-financière et poursuite de l’ambition émergente » in MacroDev n°60 (février 2025)
-
« La course vers l'émergence à l'épreuve des chocs » in MacroDev Panorama semestriel n°53 (février 2024)
-
« Côte d’Ivoire : une économie relativement résiliente », in MacroDev Panorama n°36 (septembre 2021)
-
« La soutenabilité des dettes en Afrique : état des lieux et enjeux futurs », MacroDev n°34 (mai 2021)
-
« Les enjeux de la nouvelle croissance ivoirienne » (octobre 2015)
Contact :
- Laura Marie, économiste risque-pays à l'AFD

Contexte
Pays aux dimensions continentales, le Brésil peut relever le défi d’une croissance qui concilie progrès social, protection de l’environnement et lutte contre le changement climatique. L'AFD accompagne la trajectoire de développement du Brésil vers un modèle sobre en carbone, résilient et équitable, en mettant ses instruments financiers au service des acteurs du développement territorial.
Objectif & méthode des diagnostics-pays
Produits par une équipe d’économistes risque-pays, les diagnostics-pays permettent d’analyser les processus de développement des États dans lesquels l’AFD intervient, de caractériser leur trajectoire de croissance, mais aussi de détecter les vulnérabilités économiques, sociales, politiques et financières associées à ces trajectoires. Le groupe AFD est ainsi en mesure de bien mesurer les enjeux et de suivre les risques associés à chacun de ses investissements.
Un accent particulier est mis sur les pays en développement, notamment en Afrique, pour lesquels les analyses macroéconomiques sont rares ou peu fréquentes, dans un souci de complémentarité avec les productions existantes sur l’actualité économique mondiale, plus volontiers focalisées sur les économies avancées et les grands émergents.
Les réflexions des économistes risque-pays sont nourries d’un suivi rapproché sur longue période et ancrées dans une connaissance fine des contextes locaux. Les évolutions conjoncturelles, souvent mises en avant dans l’actualité, sont systématiquement étudiées à la lumière des tendances structurelles des économies et du contexte régional dans lesquelles elles s’inscrivent, afin de mettre en évidence les problématiques macroéconomiques spécifiques à chaque pays tout en évaluant les risques au regard de trajectoires comparables dans le temps et l’espace.
Les économistes risque-pays inscrivent l’étude des vulnérabilités socio-politiques, du modèle de croissance, de la viabilité de l’endettement public, des équilibres externes et de la solidité du système financier au cœur de leur diagnostic, et accordent un point d’attention spécifique à l’exposition des pays aux risques climatiques.
Enseignements
Le retour de Lula au pouvoir début 2023 marque une défense renouvelée du multilatéralisme, des institutions démocratiques, et de la lutte contre le changement climatique. La politique sociale volontariste qu’il entend mener devra toutefois s’accompagner d’un policy mix prudent. Cela passera notamment par le respect de la nouvelle règle budgétaire. Surtout, pour éviter tout risque de remise en cause de l’indépendance de la politique monétaire et de « désancrage » des anticipations d’inflation, les attaques gouvernementales répétées contre la Banque centrale devront être plus contenues. Un contexte plus apaisé permettrait ainsi de mettre en œuvre les réformes nécessaires pour relancer un modèle économique aujourd’hui en berne.
Nos dernières analyses macroéconomiques sur le Brésil


